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👂NONSNCF, NONFM, NONGO

"Pour avancer dans la vie, il faut que tu regardes au-delà de ce que tu vois" Le Roi Lion 🩁


Hello les ClubƓurs,


On espĂšre que vous allez bien !


“Quoi ?? Tu me laisses dans cet Ă©tat aprĂšs m’avoir chauffĂ©.e ?”, “T’es sĂ»r.e ?” “Ca veut dire que tu ne m’aimes pas”, “T’es sĂ»r.e ?”, “C’est dĂ©gueulasse, t’avais pas qu’à m’embrasser, maintenant on continue”, “T’es sĂ»r.e ?”, “Tu peux pas dire non maintenant !!”, “T’es sĂ»r.e ?” 



Entre non-acceptation du “non” et la culture de l’insistance, nous continuons notre sĂ©rie sur le consentement.


⭐ Niveau 1 : Savoir ce que c’est !

⭐⭐ Niveau 2 : Savoir dire non

⭐⭐⭐ Niveau 3 : Savoir le demander

⭐⭐⭐⭐ Niveau 4 : Savoir entendre un non


Bravo, on a déjà notre troisiÚme étoile. En route pour la 4Úme (et derniÚre) étoile !


Belle lecture ! ☀☀


💌L'ACTU HAUT LES CƒURS

Cette semaine, chez Haut Les Coeurs :

  1. Vendredi dernier, nous avons eu le plaisir d’animer un atelier “Accompagner son enfant dans la construction de sa sexualitĂ©â€ avec l’association Familles de L’Aisne Ă  Tergnier. De beaux moments d’échange avec une quinzaine de mamans ! Merci Tiffany et Glwadys pour cette rencontre !

  2. La prochaine confĂ©rence “Les ados et la pornographie : Comment leur en parler et les protĂ©ger ?” aura lieu le mardi 22 novembre de 20h30 Ă  22h. On vous attend nombreux ! Des outils techniques et des solutions concrĂštes proposĂ©s pour faciliter l’accompagnement des ados. âžĄïž Vous pouvez vous inscrire ici.

Pour la petite anecdote : “Ça commence par un oui”. C’était ce qu’on s’était dit Ă  la crĂ©ation d’Haut Les CƓurs. Parmi toutes les idĂ©es que nous avions, on avait choisi “WE” parce que la sonoritĂ© reste la mĂȘme (in english please) et parce que “we” en anglais ça veut dire “nous” et qu’on trouvait ça plutĂŽt fĂ©dĂ©rateur. La preuve en image avec notre toute premiĂšre prĂ©sentation :

Et depuis, on a bien évolué !


Bienvenue aux 17 nouveaux abonnĂ©.es de la semaine ! đŸ„łđŸ„ł


🔎DECRYPTAGE - APPRENDRE À RECEVOIR UN NON

­­

"Je ne fais pourtant de tort à personne, en suivant mon chemin de petit bonhomme. Mais les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux." Mauvaise réputation - Georges Brassens


POURQUOI C'EST DUR DE RECEVOIR NON ?

Recevoir un non, c’est toujours dĂ©sagrĂ©able. Si on a posĂ© la question, c’est qu’on y accorde de l’importance, alors quand la demande est rejetĂ©e, c’est toujours difficile Ă  accepter.


Et quand il s’agit de consentement affectif ou sexuel, c’est encore plus difficile. Notamment parce que le demander demande dĂ©jĂ  du courage.


La peine, la tristesse, la peur, la colĂšre, le rejet, la frustration, la gĂȘne, l’embarras, sont autant d’émotions et sentiments dĂ©sagrĂ©ables que nous pouvons ressentir aprĂšs un “non”, et ce sont ces Ă©motions qui le rendent plus difficile Ă  accepter. Tamalou ?


"C’est trop duuuurr." Josiane Balasko - Les BronzĂ©s

On vous avait déjà fait un aperçu dans cette newsletter et on vous promet une newsletter sur les émotions dans les semaines à venir !


Le “non” est aussi difficile parce qu’il fait sortir de la zone de confort. C’est rarement ce qu’on avait prĂ©vu en posant la question !! Et le “non”, nous oblige Ă  prendre rapidement du recul et nous pousse Ă  rĂ©agir rapidement malgrĂ© les Ă©motions qui peuvent Ă©merger (voir nous submerger). De confort Ă  se sentir fort con.


Pour finir, le “oui” ou le “non-consentement” sont ancrĂ©s culturellement dans nos tĂȘtes.


L’idĂ©e que, notamment les femmes, puissent dire non pour se faire dĂ©sirer, ou pour ne pas passer pour des filles « faciles » est trĂšs rĂ©pandue.


Des Disney Ă  la pornographie, les films notamment mais aussi certains contes et lĂ©gendes ont participĂ© Ă  l’installation de cet ancrage culturel. Et cet ancrage a encouragĂ© la naissance de ce que certain.es auteur.es ont appelĂ© “La culture de l’insistance”. T’es sĂ»r.e ? En vrai ça va ĂȘtre cool


"C'est dur d'aimer dans les limites du possible, du respect du droit... À vouloir trop avoir, on y perd ses acquis ..." Jean-Pierre Wyl


ZOOM : LA CULTURE DE L'INSISTANCE

Ce n’est jamais agrĂ©able de dire “non”, et c’est encore plus dur quand il faut le rĂ©pĂ©ter 4 ou 5 fois. La stratĂ©gie de l’insistance donc a plus de chance de gagner.


Petit exercice pratique :

- Est ce que je peux venir chez toi ?

- Non

- T’es sĂ»r.e ?

- Oui oui

- Promis je pars pas tard

- En vrai je suis fatigué.e

- Aller steuplĂ©, ça va ĂȘtre trop bien

- Une autre fois peut ĂȘtre

...


On est d’accord c’est long. La rĂ©ponse en musique :

“Tu veux ou tu veux pas

Tu veux, c'est bien

Si tu veux pas, tant pis

Si tu veux pas, j'en ferai pas une maladie” Zanini


“L’insistance est, malgrĂ© son apparente banalitĂ©, une forme efficace de coercition sexuelle." Suzanne Zaccour est juriste, chercheuse et confĂ©renciĂšre fĂ©ministe.


La pornographie n’aide pas : dans beaucoup de vidĂ©os, le refus de la jeune femme excite l’homme qui force la femme jusqu’à ce qu’elle finisse par “jouir”, ce qui donne raison Ă  l’homme. Le consentement et notamment le “non” qui peut ĂȘtre rĂ©pondu ne sont donc pas perçus Ă  leur juste valeur. On n’a jamais vu Jouir Ă©crit Jnonr.


Petit rappel des chiffres :

  • Viol est le 9Ăšme mot le plus recherchĂ© sur le porntubes en France

  • 1 jeune / 2 pense que la pornographie est une reprĂ©sentation rĂ©aliste de la sexualitĂ©

L'insistance se fait tant se passe tant lors d’interactions “rĂ©elles” que virtuelles : une rĂ©action Ă  chaque story, l’envoi de messages rĂ©guliers (bien que laissĂ©s sans rĂ©ponse), un commentaire Ă  chaque post, 
 autant de signes plus ou moins Ă©vidents dans le but d’attirer l’attention et d’insister sur l’envie d’interagir avec l’autre sans son consentement.


"Une fois ça passe, deux fois ça lasse, trois fois ça casse." Ma prof de CM2


Pour contrebalancer cette culture de l’insistance et cette violence, il est nĂ©cessaire d’éduquer les enfants au consentement et Ă  l’acceptation du “non”.


NON D'UNE OPPORTUNITÉ ?

Si certains sont dĂ©jĂ  habituĂ©s Ă  rĂ©agir avec aisance, d’autres sont dans le train de l’apprentissage. NonSNCF


Alors voici des raisons pour lesquelles, un “non” peut-ĂȘtre plus facile Ă  accepter. Ca-non !

  • Il favorise l’identification Ă  l’autre et l’acceptation d’autres points de vue. Ouverture d’esprit quand tu nous tiens.

  • Il peut permettre de prendre du recul et dĂ©velopper son esprit critique. 1 pas en avant 2 pas en arriĂšre.

  • Il est prĂ©fĂ©rable de se voir opposer un refus que de se lancer tĂȘte baissĂ©e, d'avoir l'air agressif et de risquer de mettre leur partenaire mal Ă  l'aise, ce qui pourrait ruiner la relation.


🙌UN TIPS POUR ACCOMPAGNER LES JEUNES

Pour accompagner les jeunes, on peut leur apprendre Ă  diffĂ©rencier le “non” personnel du “non” situationnel. En mon non et pas en mon nom ?


Comme on peut l’imaginer, le “non” situationnel dit non Ă  une situation : “Je n’ai pas envie de ça maintenant”, “Je ne prĂ©fĂšre pas faire ça ici”, “Je ne suis pas Ă  l’aise avec ça”, “Et si on attendait un peu ?”, 



Et inversement, le “non” personnel dit non Ă  une personne : “Je n’ai pas envie de toi”, “Je ne prĂ©fĂšre pas te revoir”, “Je pense que c’est mieux qu’on arrĂȘte là”, 


Le problùme est que beaucoup de “non” sont pris personnellement alors qu’ils sont situationnels.


Ce n’est pas un message personnel - Françoise Hardy

Et si le “non” est effectivement personnel, une petite piqĂ»re de rappel ne fait jamais de mal : on ne peut pas plaire Ă  tout le monde ! Tout le monde ne nous plaĂźt pas, l’inverse est vrai aussi ! On ne peut pas forcer les gens Ă  nous apprĂ©cier. Qui m’aime me suive


⚙LA BOÎTE À OUTILS


Le ministĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche, a construit en partenariat avec l’association Sexe & Consentement et avec le mĂ©dia Konbini une campagne sur le consentement ! Un kit d’affiches, de vidĂ©os, de tĂ©moignages, 
 est disponible !


La campagne adopte les formats de communication des jeunes pour sensibiliser au sujet.

Un bel outil pour aborder le sujet de votre cĂŽtĂ© : “J’ai vu que le ministĂšre avait lancĂ© une campagne sur le sujet du consentement, notamment en partenariat avec Konbini. Tu l’as vue passer sur les rĂ©seaux sociaux ? Vous en avez parlĂ© Ă  l’école ?” et hop le sujet est lancĂ© et la curiositĂ© de l’ado est titillĂ©e ! (mĂȘme s’il n’y a pas beaucoup de rĂ©pondant, vous plantez des graines !) 👏👏


🍀LE PETIT + POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ

Selon une Ă©tude Iflop menĂ©e sur un Ă©chantillon approximatif, “non” est prononcĂ© “nan” jusqu’à un Ăąge incertain.


LES EVENTS À VENIR 🎉

OCT - JUIN 22 : Le programme Change Mak’her, un programme d’entrepreneuriat pour les jeunes filles de 12 à 18 ans, 2 mercredis par mois


22 NOV 22 (20h30) : Nous vous proposerons une conférence sur la pornographie, afin de comprendre son impact sur les consommateurs et consommatrices, et de transmettre les meilleurs outils pour protéger et en parler.

On vous attend nombreux !


Bravo, vous avez atteint le niveau 4 ⭐⭐⭐⭐

Et on se retrouve dans 15 jours pour une nouvelle newsletter !


À bientît,

Le Club de CƓur 🧡


185 vues1 commentaire

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1 Comment


Valérie Basso
Valérie Basso
Oct 27, 2022

Bravo pour cette nouvelle newsletter... et un grand merci pour la rĂ©fĂ©rence Ă  Françoise Hardy que j'adore 😉

Travailler sur les Ă©motions dĂšs le plus jeune Ăąge permet de mieux gĂ©rer ce fameux "non", gĂ©nĂ©rateur de frustration, elle-mĂȘme gĂ©nĂ©ratrice de colĂšre.

Continuez !

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